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ACTIVATION DES RDC DE LA CITÉE BONNIER
, Paris (20)
- LIEUParis (20)
- PHASEChantier
- DATE2021
- ProgrammeTransformation des pieds d’immeubles de la Cité Bonnier : commerces, locaux d’activité, salles de danse, ateliers d’artisanat d’art, logements
- Maîtrise d'ouvrageParis Habitat
- Surface1500 m² SDP
- Budget4,78 M€ HT
- MissionBase, économie, mobilier
- MandataireAtelier Julien Boidot
- ÉquipeVessière (structure), Espace Temps (fluides, thermique & SSI)
- PerformanceRT 2012 par éléments, Réhabilitation bioclimatique, réemploi
- CréditsMaquette Chloé Gautrais
La Cité Bonnier, à Paris est un ensemble HBM du début du XXème siècle. Les bâtiments, construits en brique sur des socles en pierre meulière, on subit plusieurs grandes transformations : dé-densification de la cité dans la seconde moitié du XX° siècle, réhabilitation partielle dans les années 90s, etc. La cité souffre aujourd’hui d’insécurité, traduite physiquement par la démultiplication de barrières, de grilles et de clôtures. Dans ce contexte, Paris Habitat mène une vaste opération de résidentialisation et de mutation programmatique des rez-de-chaussée, afin de démultiplier les activités et les plages horaires d’occupation des locaux : salles de danse, ateliers d’artisanat d’art, commerces.
La cité Bonnier est un exemple manifeste de transformation. Plusieurs fois remanié, cet ensemble de logements bénéficie - par la qualité exceptionnelle de sa conception et de sa construction- de dispositions intrinsèquement résilientes à la transformation : la structure, l’épaisseur, la distribution et la topographie, sont autant de permanences qui guide le réinvestissent et la mise en progrès du socle.
La nouvelle intervention sur les pieds d’immeubles de la cité Bonnier doit respecter mais aussi valoriser son patrimoine trop souvent oublié. Cela passe par une lecture fine des éléments, atouts et contraintes en présence. Nous sommes persuadés que cette valorisation du patrimoine ne passe pas par une intervention en retrait, masquée par rapport aux entités présentes. Ce n’est ni une «remise en état», ni une reproduction de l’existant. Au contraire, il s’agit de marquer la création de nouveaux équipements et la mutations programmatique des pieds d’immeuble : créer de nouveaux grands percements, amener de la transparence, adopter un matériau spécifique, etc. Il s’agit d’affirmer dans tous les cas la transformation de ce socle de ville. Notre attitude est d’apporter la même attention et qualité d’intervention sur chacun des sites, quelque soit leur « valeur patrimoniale ». Les mutations étant ponctuelles et réparties, c’est l’occasion d’apporter, par la multitude d’intervention, une cohérence sur l’ensemble du site.
La question de la qualité environnementale est primordiale ; elle ne se limite pas à l’enveloppement d’un bâtiment dans le but d’augmenter - sur le papier - ses performances thermiques et énergétiques. La perspirante des façades, l’inertie des matériaux, leur provenance, la qualité et le renouvellement naturel de l’air, la régulation de l’hydrométrie, les systèmes de chauffages et ventilation en place, l’apport et les protections solaires, les dispositifs spatiaux bio-climatiques ... sont autant de sujet qui nous renseignent sur le comportement du bâtiment. Par une intervention mesurée sur l’existant, il s’agit d’apporter dans les locaux des climats sains et confortables en tirant parti des qualités intrinsèques du système constructif.