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- EQP
- EAL
Rénovation de l’École d’architecture et de paysage
, Villeneuve-d’Ascq (59)
- LIEUVilleneuve-d’Ascq (59)
- PHASEConcours
- DATE2021
- ProgrammeRénovation de l’école d’architecture et de paysage de Lille
- Maîtrise d’ouvrageMinistère de la Culture, ENSAPL
- SurfaceXXX m² SDP
- BudgetM € HT
- MissionBase, économie, mobilier
- MandataireAtelier Julien Boidot
- ÉquipeBast (architecte associé), ETE (façade), ETBE (fluides)
- PerformanceRT 2012, Bâtiment Biosourcé E2C1,
- CréditsImages : Lotoarchilab
Le bâtiment A de l'école nationale supérieure d'architecture de Lille, conçu par Pierre Eldin en 1977, constitue un cas de transformation particulier et stimulant par le nombre de rénovations, réhabilitations et extensions qu'il a déjà connues. Il s'agit aujourd'hui, par une réhabilitation énergétique exemplaire, de valoriser les potentialités du bâtiment, son esprit et son écriture architecturale, pour mener une réflexion incluant les enjeux actuels, notamment programmatiques, climatiques, esthétiques et pédagogiques.
L'architecture d'Eldin est constituée de dispositifs spatiaux et constructifs riches, formant un « paysage volumétrique » de plateaux articulés par des ossatures capables. Nous croyons qu'elle ne peut se résumer à sa seule esthétique brutaliste, et nous y lisons une forte capacité à se transformer pour s'adapter aux besoins pédagogiques, aux usages communs et aux nécessités techniques.
Notre intervention s'articule en deux volets : tout d'abord, nous proposons des adaptations programmatiques, qui optimisent les surfaces utiles en supprimant les circulations, améliorant l'usage des espaces et réduisant ainsi les surfaces à chauffer ; ensuite, nous faisons l'hypothèse que la performance de l'enveloppe peut s'améliorer autrement que par un remplacement des éléments de parois ou un emballage du bâtiment, mais plutôt grâce à un faisceau de dispositifs ciblés, dans une logique de « double fonction » : Retrait du plan de façade ménageant des espaces extérieurs plantés, isolation des toitures par l'extérieur, création d'espaces-tampons au sud, couverture de la cour centrale par un toit ouvrant, réparation de façades vitrées, intégration d'ouvrants de ventilation, mise en place de rideaux techniques... La matérialité et la forme du bâtiment qui découle de ces réflexions repose sur une valorisation de ce qui préexiste, sans chercher à tendre vers une esthétique « originelle ». Nos propositions sont ainsi guidées par leur réalisme économique et leur faisabilité en phase chantier, mais également par la valeur d'exemple (pédagogique et esthétique) de mise en progrès de ce patrimoine qu'elles véhiculent.