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- EQP
- MTX
Réhabilitation du lieu d'appel
, Mathaux (10)
- LIEUMathaux (10)
- PHASELivraison
- DATE2024
- ProgrammeRénovation d’une grange en lieu d’appel pour les agents techniques de l’EPTB, ateliers mécaniques, hangars et stockage d’archives
- Maîtrise d'ouvrageEPTB Seine Grands Lacs
- SurfaceRéhabilitation 455 m², neuf 890 m²
- Budget2,8 M € HT
- MissionBase, économie, OPC
- MandataireAtelier Julien Boidot
- ÉquipeBassinet-Turquin Paysage (paysage), Atelier Masse (structure), Espace-Temps (fluides)
- PerformanceProduction électricité par énergies renouvelables, construction bioclimatique
- CréditsMaquette : Chloé Gautrais, Garance Champlois ; Photos Clément Guillaume
Nous pensons qu’un objet technique n’est jamais seulement fonctionnel, mais qu’il participe pleinement à la configuration du site et du paysage dans lequel il s’inscrit. Il faut donc le faire dialoguer avec les bâtiments existants qu’il côtoie, et faire en sorte qu’il offre au quotidien de ceux qui l’utilisent un outil de travail qui soit beau et confortable. Notre projet vise à offrir des bâtiments qui ne soient pas purement fonctionnels mais qui créent un espace qualitatif, s’inscrivant durablement dans le paysage de la Champagne humide.
Le auvent et le hangar construits s’implantent autour de l’axe principal du site (depuis l’entrée vers le lac), ce qui nous permet de créer quatre espaces ouverts, aux qualités et usages différents : le parvis, espace d’accueil pour les agents ; la cour technique qui dessert les lieux de stockage ; le jardin d’agrément au sud de la grange, du côté du futur centre nautique ; et enfin le verger au sud- est du bâtiment existant des archives.
Un contraste est alors opéré entre les deux premiers espaces minéraux à fonction technique, et les deux jardins qui offrent à l’espace de repos des agents dans la grange réhabilitée et à la salle de consultation des archives la possibilité d’apprécier le paysage des bords du lac. La cour technique, espace central du projet, fonctionne comme une cour de ferme, figure qui a fait ses preuves tant au niveau de la sécurité que de l’organisation rationnelle de l’espace. La présence du hangar, grâce à sa charpente en bois, à l’ouverture possible de sa façade, et aux transparences qu’offrent ses hauts-jours, fait de la cour technique un espace à habiter, et non pas un simple espace de circulation et de stockage.
La délimitation opérée par l’implantation des bâtiments permet à la fois de rationaliser le fonctionnement du site – limiter le mouvement des véhicules, consommer le moins d’espace possible en évitant l’éparpillement des différents engins et matériaux, assurer une meilleure sécurité – mais aussi d’assurer la protection des berges, en permettant une identification claire des limites entre espaces bâtis et espaces naturels des bords du lac.
Dans la conception des nouveaux bâtiments et dans la réhabilitation de la grange, nous choisissons d’évoquer la symbolique dont ces espaces sont chargés. La fonction première d’un hangar est d’être un abri, c’est-à-dire un toit, pour protéger les engins des intempéries et de l’usure. De même, une grange est une charpente qui permet d’entreposer les récoltes et de travailler à l’abri. Nous choisissons donc de construire les deux nouveaux ouvrages et de réhabiliter la grange en insistant à chaque fois sur leur toiture – le toit du hangar semble se détacher du portique béton qui le soutient grâce au bandeau lumineux des hauts-jours ; la charpente traditionnelle de chêne de la grange est rendue visible par l’absence de premier étage qui viendrait l’obstruer, ce qui permet de préserver la nef dans toute sa hauteur et d’habiter pleinement la charpente.